
Depuis 2008 déjà je développe des systèmes d’information nutrition-santé holistiques applicables à l’ensemble des denrées alimentaires, bien avant l'élaboration du Nutri-Score et l'apparition des premières applications de notation alimentaire. En tant que diététicien-nutritionniste de formation, ma problématique de départ a toujours été que les consommateurs évoluent dans un univers sans cesse grandissant de « malbouffe » où faire les bons choix devient de plus en plus difficile
Jusqu'à présent la grande majorité des industriels de l'agroalimentaire ont presque toujours choisi la mauvaise voie pour assurer et augmenter leurs profits (ce qui est tout à fait légitime), en recherchant en permanence le moindre coût pour gagner sur la quantité et la masse. Malheureusement à nos dépens depuis de nombreuses décennies... plus d'un Français sur deux est en surpoids ou obèse, malgré les innombrables initiatives et programmes nutrition-santé qui se succèdent !
Pour avoir une nourriture de qualité, il faut nécessairement payer globalement un peu plus cher. Mais l'alimentation de qualité médiocre elle, coûte de plus en plus cher à la société en participant à l’explosion de nombreuses autres maladies chroniques non transmissibles (diabète, pathologies cardiovasculaires, cancers…), tout en fragilisant également les individus comme on le voit malheureusement par exemple avec la relation obésité-covid-19 qui a été mise en évidence.
Le surcoût engendré par l'achat de produits de meilleure qualité peut très facilement être compensé par le non-achat de denrées de piètre qualité et surtout sans aucun intérêt, à part le fameux "plaisir" mis à toutes les sauces par les industriels pour nous déculpabiliser et nous inciter à acheter avec bonne conscience... sans oublier le petit slogan du genre « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas » ou encore « Manger 5 fruits et légumes par jour » qui au final, boostent les ventes des plus mauvais produits ! De plus, certaines études marketing tendent à montrer que l'apposition d'un Nutri-Score, même mauvais, aurait aussi, dans une moindre mesure, le même type effet...
De très nombreuses initiatives de repérage de la qualité nutritionnelle des aliments ont déjà été mises en place, souvent différentes pour chaque pays, excepté pour le Nutri-Score qui tend à se généraliser en Europe, bien qu'il ne soit pas obligatoire pour les producteurs et industriels et qu'il ne le sera sans doute jamais.
Mais malheureusement la plupart de ces indicateurs sont trop souvent simplistes et/ou trop réducteurs. Ils sont trop peu discriminants pour des produits appartenant à la même catégorie et ne renseignent en rien des éventuels apports négatifs (additifs, auxilliaires technologiques et ingrédients alimentaires indésirables, ultra-transformation alimentaire, impact environnemental, etc.) ou positifs des aliments (valeurs nutritionnelles facultatives, part de la composante végétale, labels de qualité, faible niveau de transformation industrielle, etc.), pas plus que de la fréquence et quantité de consommation conseillées pour leur intégration au sein d’une alimentation équilibrée.
L'une des raisons principale de la croissance inexorable de la « malbouffe », c’est l’incapacité du consommateur à identifier la qualité relative des aliments et donc à pouvoir les comparer les uns aux autres dans les mêmes rayons lorsqu'ils sont sensiblement au même prix, ce dernier critère, essentiel et incontournable, représentant à lui seul jusqu'à 90 % de l'acte d'achat !
Alors qu'il se retrouve face à des centaines de milliers de références disponibles à chaque instant, selon le canal de distribution, il est noyé dans le charabia illisible et incompréhensible des étiquettes, des publicités, des promotions permanentes, des pseudos-labels… profondément indigestes.
Pour bien évaluer les produits et mieux manger, le consommateur a besoin d’une information simple, lisible en un coup d’oeil. Le Nutri-Score, qui s'est maintenant généralisé sur les emballages, a certes déjà fait ses preuves, non pas en estimant correctement la qualité d'un aliment seul (ce qui n'a d'ailleurs jamais été son objectif premier), mais en améliorant potentiellement la qualité nutritionnelle globale du caddy de près de 10 %, à peine mieux que d'autres systèmes expérimentés, le design du graphisme de l'indicateur, mieux compris, faisant la différence. Il est temps maintenant d'aller plus loin !
Le Zediet-Score, fruit d'une longue et patiente évolution au cours du temps, repose sur de très nombreux critères nutrition, santé et environnement scientifiquement reconnus.
L'algorithme de notation du Zediet-Score utilise de nombreuses données brutes issus des 2 bases de données de produits alimentaires offrant actuellement le plus d'exhaustivité et de garanties sur la fiabilité des informations : Alkemics/Salsify et Open Food Facts. Afin de pouvoir standardiser les informations nécesssaires pour les évaluations produits, de nombreux filtres et un cahier des charges des données indispensables avant retraitement très strict conduisent à ne pouvoir analyser totalement qu'environ 175 000 aliments (sur potentiellement plus d'un million de produits référencés ici).
Le Zediet-Score est obtenu par pondération de 3 indicateurs dits "principaux" pour chaque produit : Nutrition & Santé, Transformation et Environnement. Chacun des indicateurs principaux est lui-même une pondération de plusieurs paramètres obtenus par retraitement de la liste des ingrédients et des valeurs nutritionnelles.
La pondération finale actuelle du Zediet-Score est de 50% pour la Nutrition & Santé, 30% pour la Transformation et 20% pour l'Environnement afin d'obtenir une recommandation de consommation comportant 5 niveaux de couleurs associés à un avis textuel simple, global et non culpabilisant.
Lorsque l'ensemble des données produit requises ne sont pas présentes, le Zediet-Score peut toutefois être obtenu en utilisant d'autres indicateurs et informations disponibles : le Nutri-Score, l'Eco-Score ou la catégorie d'appartenance du produit dans le référentiel Agribalyse ou Nutrinet-Santé permettant une estimation de l'Analyse du Cycle de Vie (ACV), le Score NOVA de transformation alimentaire associé à la présence d’additifs et/ou la présence d'un grand nombre d'ingrédients, et enfin la présence d'un label Bio officiel.
L'Avis de consommation produit constitue une opinion émise par ZeDiet.fr qui dépend du ZeDiet-Score obtenu. Ainsi les termes « Excellent », « Satisfaisant », « Acceptable », « Médiocre » et « Mauvais » ne se réfèrent pas au produit concerné directement.
On peut bien évidemment manger de tout, mais en essayant de mieux gérer les fréquences et quantités de consommation des produits, car aucun aliment n’est réellement mauvais en soi. Seul le déséquilibre permanent entre les différents apports en produits sains et utiles pour l'organisme, ceux qui sont trop transformés et dénaturés et ceux plus orientés gourmandise et plaisir pose problème sur le long terme.
Un objectif raisonnable pour rester proche des meilleures recommandations en matière de nutrition serait de consommer dans la journée au moins les deux-tiers d’aliments (en quantité) situés en « zone verte ». Cela laisse donc beaucoup de marge pour continuer à varier tous les plaisirs... ou pas !